Kurabadon est un rythme qui fait partie de la grande famille des rythmes Dunumba.

Kuraba signifie le "bosquet sacré", le rythme Kurabadon accompagnait les hommes qui allait à lui pour honorer l'esprit du bosquet. Les hommes lui posaient alors des questions sur la chasses, les affaires ou la famille par exemple.

Les rythmes dunumba ont tous traditionnellement la même signification, ils n'étaient dansé que par des hommes, d'où son appellation originelle : "La danse des hommes forts". Cette danse permettait de se disputer la suprématie sur une classe d'âge. Les jeunes hommes (les baramakono) voulant bénéficier des mêmes droits et de la même liberté que leurs ainés (les baratigi) le faisait savoir au chef des baratigi, en lui offrant symboliquement 10 noix de cola. Lors de cette danse, les combats entre les hommes, munis d'une hache et d'un fouet, étaient violents et parfois sanglants.

Aujourd'hui, les danses Dunumba sont moins violentes et plus ludiques, se contentant d'une danse faisant simplement allusion au combat. Elles sont également dansées par les femmes, faisant ainsi de dunumba "La danse des hommes forts et des femmes fortes".

Point musical :

Les rythmes dunumba sont joués à un tempo relativement lent, et ont beaucoup de points communs au niveau de leur construction musicale. Le kenkeni, lui, garde toujours la même ligne musicale, peu importe le dunumba joué.

Ils sont construits autour de nombreuses variations du sangban et du dunumba et possèdent des codes très spécifiques pour les solistes.

Kurabadon, est selon moi, un rythme intéressant pour apprendre les phrases de sorties de solo et les codes de blocage des rythmes dunumba. Le blocage étant naturellement implanté dans la mélodie des dununs (une flèche l'indique dans la partition), ce qui facilite ainsi la compréhension du blocage solo.